L’hydrogène renouvelable ou bas carbone1, une filière indispensable pour tenir les objectifs de lutte contre le changement climatique
Actuellement en France, 31 % des émissions annuelles de CO2 résultent des transports, et 18 % de l’industrie manufacturière2. La décarbonation dans ces secteurs est donc essentielle. L’hydrogène était principalement utilisé, jusqu’à présent, dans l’industrie, via des processus de production comme le vaporeformage qui dégagent beaucoup de gaz à effet de serre.
95% de la production d’hydrogène en France est encore produite à partir d’énergie fossile. Heureusement, la technique de l’électrolyse de l’eau, couplée à de l’électricité bas carbone, produit un hydrogène respectueux de l’environnement. Cet hydrogène peu émissif, soutenu par les pouvoirs publics, a de nombreux atouts. Il permet de réduire les émissions de CO2 des industriels (substitution de l’hydrogène carboné, captage du CO2 pour produire des éléments de synthèse décarbonés, type méthanol), de servir de carburant pour des flottes de mobilité lourde (bus, bennes à ordures, camions, trains…), de stocker la production d’électricité renouvelable pour la restituer lorsque cela est nécessaire, ou encore, d’être associé à du gaz naturel.
De fait, France Hydrogène (anciennement Afhypac, l’Association française pour l’hydrogène et les piles à combustible) estime à plus d’un million et demi de tonnes la demande en hydrogène décarboné en 2030 en France. D’ici 2050, l’Union européenne table sur 12 % à 14 % d’hydrogène renouvelable dans le mix énergétique global. Pour cela, la Commission européenne va investir 140 milliards d’euros au cours de cette décennie.
« Pour le moment, produire et utiliser de l’hydrogène renouvelable coûte trois à quatre fois plus cher, comparé aux énergies fossiles ou à l’hydrogène carboné, précise Stéphane Manginot. Le soutien des pouvoirs publics français et européens contribue à faire baisser le coût de production de cet hydrogène et de fait, à lutter contre le dérèglement climatique et à limiter la pollution atmosphérique responsable de nombreux décès prématurés3 ».
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